Deux mois après l’ouverture de la campagne sucrière dans l’Est de l’île, les planteurs ont déjà livré l’équivalent de l’ensemble des cannes livrées l’année dernière. A Sainte-Rose, les planteurs évoquent une récolte particulièrement fructueuse. Une nature généreuse mais dont les rendements sont limités par les quotas fixés par les usines sucrières. Pour éviter de perdre leurs cannes, les planteurs souhaitent l’augmentation des quotas.
Joachim, planteur à Sainte-Rose, est débordé. Alors que la coupe de la canne a été lancée il y a deux mois, cet exploitant a déjà atteint le tonnage de canne livré sur l’ensemble de la campagne 2010. Cela continue dans son champ où les cannes atteignent près de quatre mètres de haut. Et le constat est sensiblement le même chez les 120 planteurs de Sainte-Rose. La récolte de cette année s’avère d’ores et déjà exceptionnelle. L’équilibre entre les pluies tombées et le soleil explique cette canne si prolifique.
"On n’avait jamais eu une aussi bonne récolte ici à Sainte-Rose. On a entre 180 et 200 tonnes de canne par hectare. Je suis content car c’est déjà une super campagne, mais maintenant il faut qu’on puisse livrer ce qu’on a planté", explique Jean-Paul Soubou, de la CGPER de Sainte-Rose. Car les quotas de livraison de l’usine sucrière de Bois Rouge ne suivent pas le rendement. Les planteurs peuvent livrer jusqu’à 1 100 tonnes de canne par jour et en produisent entre 1 400 et 1 500 tonnes de cannes quotidiennement.
Pour les producteurs de canne, la solution pour éviter de perdre près de 40% de la récolte, est de revoir les quotas à la hausse de 30%. Ils attendent maintenant une table ronde avec les responsables de l’usine de Bois Rouge afin de négocier.