Hier, le recteur de l’académie Mostafa Fourar a annoncé vouloir mettre en application le décret consistant à suspendre les allocations familiales aux parents dont les enfants manquent régulièrement les cours sans raison valable. Cette nouvelle sanction sera précédée de plusieurs avertissements adressés aux parents.
Au collège Juliette Dodu de Saint-Denis, l’absentéisme relevé chaque année avoisine 3%, soit un taux inférieur à celui enregistré en métropole. Avant de prévenir le rectorat des absences répétées d’un élève, la direction de l’établissement prévient les parents dès le premier manquement. "Le signalement académique qui peut permettre la mise en oeuvre des sanctions prévues dans le décret arrive en dernier recours. C’est vraiment quand on estime que le dialogue est rompu, n’est pas efficace", explique Joël Caillasson, CPE au collège Juliette Dodu.
Si ces appels restent sans réponse et qu’aucune solution n’est trouvée et que le seuil de 4 demi-journées d’absence en un mois est atteint, la direction peut alerter l’académie afin que des sanctions soient prises. La suspension, voir la suppression des allocations familiales est l’une des mesures désormais possible. Dans ce cas, c’est le rectorat qui alerte la Caisse d’Allocations Familiales. Cependant ce palier peut être assoupli ou adapté aux cas particuliers.
"Dans tout travail éducatif, on ne peut pas se satisfaire de barème, ou de normes totalement rigides. On est dans un système de riposte graduée. La vigilance s’exerce de toute façon à partir de la première journée d’absence. J’oserais même dire à partir de la première heure d’absence", explique Claude Carpentier, principal du collège.
Une fois informés des absences répétées, il appartient ensuite aux inspecteurs d’académie de suspendre une partie des allocations familiales allouées aux familles concernées. Par exemple, si dans une famille de deux enfants l’un des deux est absentéiste, le montant de l’allocation sera divisé par deux.