Connu pour son titre de Maire du Tampon, André Thien Ah Koon a aussi été député, conseiller général et régional. Condamné à 5 ans d’inéligibilité ce jeudi 23 mai, une page de l’histoire politique réunionnaise se tourne.
Une politique bien fournie qui pourtant commence par un échec. Lors de ses toutes premières élections cantonales en 1970, le jeune homme de 30 ans ressort perdant. C’est 6 ans plus tard qu’il remporte son premier mandat. En 1982, André Thien Ah Koon devient conseiller général. Un virage marquant dans sa carrière puisque l’année d’après, il s’empare du siège de Maire du Tampon qu’il conservera pendant 4 mandats.
Durant son long règne au sein de la commune du Tampon, il est élu député de la 3e circonscription. Avec ce statut, il a eu l’honneur d’accueillir Jacques Chirac, Président de la République de l’époque.
Une success-story politique confrontée à des difficultés judiciaires. La première affaire se déroule en 2006. Il est reconnu coupable de prise illégale d’intérêts et abus de biens sociaux. Condamné à 3 ans d’inéligibilité, il choisit Didier Robert pour le remplacer.
Après quelques années de pause, il reprend son siège de Maire en 2014. Au même moment, il arrive à la tête de la Communauté d’Agglomération du Sud de La Réunion (CASUD).
Un Maire en majorité apprécié par les Tamponnaises et les Tamponnais qui manquera pour son k-way durant les cyclones et sa bonne humeur lors des festivités. Au total, TAK aura cumulé 6 mandats depuis sa première élection en 1982.
Concernant son successeur, la question reste en suspens. Il n’y aura pas d’élections directes par la population, mais par le conseil municipal qui se réunira la semaine prochaine. En attendant, son 1er adjoint prend ses fonctions de remplaçant. Quant à la Présidence de la CASUD, le 1er vice-président rassemblera le conseil pour élire le nouveau président. En 2020, les résultats étaient très serrés avec Patrick Lebreton, Maire de Saint-Joseph.