Marina Boyer
Marina Boyer, 48 ans, est une Réunionnaise en rémission actuellement de son deuxième cancer du sein. Elle va entamer prochainement l’ablation préventive de son sein "survivant" et une reconstruction mammaire. Elle témoigne aujourd’hui de son parcours.
En 2015, Marina Boyer, âgée aujourd’hui de 48 ans, est diagnostiquée d’un cancer du sein gauche. Elle suit alors une chimio, radiothérapie et hormonothérapie. Elle ne s’est alors pas posé de question, "j’ai pris le train en marche et je me suis laissée faire avec beaucoup de courage et de positivité malgré les moments très difficiles", confie-t-elle.
La récidive : un "coup de massue"
Mais en 2021, arrive une récidive au sein droit conduisant à l’ablation, à la chimio, radiothérapie et hormonothérapie. Pour elle, c’est alors "un véritable coup de massue, j’ai eu vraiment peur de ne me pas m’en sortir. Après la première chimiothérapie, je voulais arrêter les traitements, car ils étaient trop lourds. Mais j’ai repris le dessus, j’ai combattu contre la maladie, mais aussi contre moi, car il fallait puiser les forces du plus profond de soi et avoir confiance. S’accrocher à la vie et à tout ce qui l’entoure", poursuit Marina.
Elle entame très prochainement un processus préventif, qui est l’ablation préventive du sein « survivant » et d’une reconstruction mammaire. C’est un "parcours long et périlleux" qui l’attend. Au-delà de cette épreuve, "j’espère me reconstruire et profiter de chaque moment de la vie. Car au-delà de cette maladie et de toutes les souffrances que cela a entraînées aussi bien physiquement que moralement, cette maladie a été pour moi « une chance » de voir le monde autour de moi et d’apprécier chaque petit moment aussi simple qu’il soit".
"La reconstruction, j’y ai longtemps réfléchi"
Pour le moment, elle déclare que "l’ablation préventive je le vis plutôt bien, car avec mes antécédents, il y a comme une épée Damoclès sur sa tête". Pour elle c’est donc comme un soulagement. La reconstruction, elle y a longtemps réfléchi. "Ce n’est pas le côté apparence physique qui me fait prendre cette décision, mais plutôt le besoin de reprendre mon "pouvoir" face à moi-même. Me sentir à nouveau "entière" dans mon corps et ma tête. Bien sûr avec de l’appréhension, mais en gardant la confiance".
À travers cette expérience, Marina souhaite adresser un message aux femmes qui traversent cette même épreuve : "il faut garder la foi surtout en soi, s’entourer des bonnes personnes et des associations. Vivre chaque moment de sa vie avec passion et force. Avoir un lâcher-prise pour savourer chaque petit moment même les plus simples. Vivre l’instant présent Être et non Faire …Toute cette histoire m’a fait perdre beaucoup de personnes autour de moi.., j’ai perdu mon travail.., mais je vis les choses autrement avec plus de profondeur"