Récemment, le député d’Outre-Mer, Olivier Serva a déposé à l’assemblée nationale une proposition de loi visant à protéger et lutter contre les formes de discriminations capillaires.
Sa chevelure crépue, Alexandrine l’assume complètement, et à raison !
Néanmoins, il lui est déjà arrivée d’être victime de remarque discriminatoire à ce sujet : "Ca m’est déjà arrivée dans le milieu professionnel. Et c’est vraiment dommageable quand ton patron te dit "Tu aurais pu te coiffer quand même"...Mais c’est moins courant à La Réunion".
Même constat pour son amie qui explique que "ça fait très longtemps que je me lisse les cheveux tous les jours. Et j’ai décidé d’arrêter. On nait avec les cheveux qu’on a, c’est la vie", conclut-elle.
Pourtant, dans les salons de coiffure, l’opinion est unanime : l’important ce n’est pas de changer d’identité, mais savoir mettre en avant ses cheveux crépus.
"Il faut laisser le choix aux gens, c’est leur nature, leur type de cheveux. Aujourd’hui quand on se présente, il faut être bien coiffé. Mais on reste qui on est", témoigne ce coiffeur.
En France, 25% des femmes se disent discriminées pour leur coiffure. Situation auquel veut s’attaquer le député d’Outre-mer, Olivier Serva qui a récemment déposé une proposition de loi à l’Assemblée nationale.
"Cela concerne une majorité de personnes. Parce que six personnes sur dix n’ont pas les cheveux lisses dans le monde. Donc c’est un principe qui mérite d’être approfondi. Je constate avec satisfaction que les gens des groupes parlementaires que j’ai sollicités ont pu cosigner la proposition de loi. Et j’espère bien la faire passer avant la fin de l’année".
Récemment, des études ont montré que les discriminations capillaires touchent particulièrement les femmes noires. Mais aussi les blondes et les hommes chauves.