Les services de la préfecture précisent que le député-maire de Saint-Leu a été emmené hors des jardins de la préfecture dans le "calme" et qu’il "n’a pas été fait l’usage de la force".
Thierry Robert a été délogé des jardins de la préfecture hier soir alors qu’il y avait planté sa tente pour passer la nuit. Hier matin, accompagné de 200 manifestants saint-leusiens, le premier magistrat de saint-Leu est venu réclamer 44 contrats aidés supplémentaires pour sa commune.
Suite à une rencontre avec le préfet, il n’a pas obtenu satisfaction et a décidé de rester dans la préfecture et dormir dans les jardins jusqu’à obtention de satisfaction. Mais il a été expulsé par les forces de l’ordre hier soir. Le député-maire Thierry Robert a été conduit à l’hôpital et est resté en observation hier soir suite à cette expulsion.
Dans un communiqué, la préfecture explique que Thierry Robert et deux autres personnes "ont été accompagnées à l’extérieur de la préfecture dans le calme". Voici en intégralité, le communiqué de la préfecture, diffusé hier soir :
Le Député-maire M. Thierry ROBERT a appelé sur son site Internet à un rassemblement devant la préfecture ce jour à 10 h. Cette manifestation n’avait pas donné lieu à la déclaration prévue par la loi.
M. Thierry ROBERT a saisi le préfet de La Réunion d’une demande d’audience ce jour à 9 h 15 pour être reçu avec une délégation de parents d’élèves à 11 h en préfecture.
La délégation a été reçue à l’heure souhaitée par le sous-préfet en charge de la cohésion sociale et de la jeunesse. L’entretien a duré près d’une heure.
Au terme de l’audience, la délégation s’est refusée à quitter la préfecture estimant que réponse ne lui avait pas été donnée.
Le préfet de La Réunion est allé à sa rencontre à 14 h pour renouer le dialogue. M. Thierry ROBERT n’a pas répondu positivement à l’invitation qui lui était faite, exigeant qu’il soit donné satisfaction immédiatement à sa demande de 50 contrats aidés supplémentaires pour la commune de Saint-Leu.
A l’initiative du préfet, un nouvel échange avec M. Thierry ROBERT a eu lieu à 18h00, dans le bureau préfectoral : il a été proposé un cadre de discussions permettant d’évaluer la situation au regard des besoins de la commune et d’examiner toutes les solutions adaptées. Le préfet s’est également dit prêt à participer à une réunion de travail avec M. Thierry ROBERT, réunion qui aurait pu également traiter de la mise en œuvre des emplois d’avenir. M. Thierry ROBERT a maintenu sa position.
A 20h45, le préfet est à nouveau allé à la rencontre de M. Thierry ROBERT pour lui renouveler ses propositions et lui indiquer qu’il n’était pas envisageable qu’il passe la nuit dans l’enceinte de la préfecture.
Malgré les démarches réitérées du préfet pour maintenir le dialogue, M. Thierry ROBERT n’a pas souhaité s’inscrire dans cette démarche constructive. Aussi, comme le préfet en avait informé M. Thierry ROBERT, les forces de police sont intervenues à 21h00. M. Thierry ROBERT et les deux personnes présentes avec lui ont été accompagnées à l’extérieur de la préfecture dans le calme. Il n’a pas été fait usage de la force. Toutes les précautions ont été prises afin d’assurer la sécurité et l’intégrité physique des manifestants.
Soucieux de la faire prévaloir le dialogue républicain, le préfet rappelle qu’un cadre a été convenu avec toutes les parties pour aborder la problématique des contrats aidés à La Réunion : il s’agit de la commission de la transparence, qui s’est réunie le 28 août dernier en présence de parlementaires et d’élus de La Réunion. Cette commission se réunira à nouveau d’ici la fin du mois de septembre pour dresser un bilan de l’utilisation des moyens alloués à La Réunion et examiner les besoins supplémentaires exprimés par les employeurs et les moyens d’y répondre.