Nassimah Dindar, présidente du Conseil général et Didier Robert, président du Conseil général se sont exprimés suite au discours de politique générale de Manuel Valls.
La présidente du Conseil général, Nassimah Dindar, a livré ses impressions suite aux annonces de Manuel Valls, Premier ministre français lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale.
La présidente du Conseil général s’est aussi exprimé sur le "big bang territorial" souhaité par le Premier ministre : "Manuel Valls a enfin annoncé une nouvelle réforme territoriale d’envergure, avec la diminution par deux du nombre de régions métropolitaines, la suppression de la clause de compétence générale dès 2017, et la suppression des Départements en 2021."
"Je regrette la perte considérable d’énergie de la réforme du découpage cantonal. Elle aura certes permis d’instaurer la parité au sein de la collectivité mais aura ignoré les spécificités des territoires, et, au final, ne servira que pour un seul mandat."
"Pour autant, voilà déjà deux ans que je m’y prépare, avec les services et voilà un an que j’ai missionné Wilfrid Bertile, pour réfléchir à cette réorganisation administrative. [...] Il s’agit, à La Réunion, d’un sujet sensible du fait de querelles du passé et du statut particulier de région mono-départementale."
De son côté, Didier Robert a lui commenté un "discours volontaire sur la forme mais sur le fond ne répond pas aux attentes des Français et des Réunionnais." Il a déclaré au sujet de la réorganisation administrative des collectivités locales "n’est à ce stade qu’un écran de fumée : le chef du Gouvernement tente de masquer une incapacité à résoudre les vrais problèmes en faisant diversion sur des sujets de second plan qui intéressent peu les Français. Ces réformes risquent de mettre un peu plus à mal les collectivités locales au moment où il faudrait réussir au contraire le pari d’une vraie cohérence d’action entre l’ensemble des acteurs publics (Europe/Etat/Collectivités locales). C’est un rendez-vous manqué pour la majorité présidentielle et François Hollande."
Par ailleurs, le président de la Région Réunion a déploré que "l’absence de référence aux Outre mers marque une fois de plus le désintérêt de ce gouvernement pour nos territoires et nos populations."