Concernant le projet de carrière de Bois Blanc, le commissaire enquêteur a émis un avis favorable "sous conditions". Le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert réagit dans le 19 h d’Antenne Réunion.
Trois communes sont concernées par ce projet de carrière de Bois Blanc : Saint-Leu, Les Avirons, et l’Étang-Salé. Le député-maire de Saint-Leu,Thierry Robert, farouchement opposé à l’exploitation de la carrière de Bois Blanc est sur le plateau du 19h d’Antenne Réunion pour s’exprimer.
Le préfet de La Réunion Dominique Sorain avait déjà dit oui après une première enquête publique. S’il confirme ce oui, reste à savoir si Thierry Robert respectera la décision du représentant de l’État.
"Tout d’abord, il faut dire une chose qui est très importante : c’est, qu’à partir du moment où un commissaire enquêteur émet un avis favorable, avec au moins deux réserves, cela équivaut à un avis défavorable des commissaires enquêteurs. Ce n’est pas quelque chose que j’annonce ici ce soir. C’est la loi qui le dit. D’ailleurs, en 2014, nous avons eu nous-mêmes, lors d’une enquête publique, la réponse du préfet disant que, comme il y a deux réserves, donc forcément il y allait avoir un avis défavorable. Je ne vois pas aujourd’hui, comment le préfet de La Réunion, qui est là pour faire respecter la loi, et seulement la loi, pourrait autoriser la carrière de Bois Blanc".
Toutefois, si le commissaire a donné un avis favorable, il l’a assorti d’un certain nombre de conditions suspensives :
" - engagement à effectuer des carottages démontrant que les capacités de la carrière correspondent aux coulées de roches massives annoncées,
- engagement à effectuer une démonstration des effets réels (bruit, vibration) des tirs de mines, et d’engins de chantier bruyants, par un essai public sur site, avant le début des travaux de la carrière.
- engagement à faire valider par les services officiels, la profondeur maximale de la fosse garantissant que la nappe phréatique d’intérêt stratégique ne peut être polluée par la carrière.
- engagement à mettre en place, avant et pendant les travaux, dans un rayon important (d’au moins 1 000 m), de nombreux moyens de contrôle et d’alerte, concernant le bruit, les poussières et les vibrations.
- engagement à stocker le nitrate d’ammonium, dans des conditions (sécurité du site et incendie, quantité, confinement) garantissant une sécurité absolue."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, dans la vidéo ci-jointe.