Un guide publié par le programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) met en évidence le retard criant de l’archipel des Comores en matière d’électrification. Moins de 30% des habitations sont reliées au réseau électrique. Les Comoriens ont également un accès très limité à l’eau potable, selon le document.
L’électricité reste inaccessible pour la grande majorité de la population comorienne. Selon le PNUD, seuls " environ 29% des habitations disposent d’un accès au réseau électrique ".
En cause, les tarifs appliqués par les compagnies d’électricité à l’instar de la Ma-mwé sont hors de prix de la grande masse. " Les prix pratiqués sont relativement élevés, à hauteur de 120fc (0.24 euro) par kilowattheure pour les particuliers et 90fc (0.18 euro) pour les tarifs professionnels ", souligne le guide de l’investissement aux Comores publié par le PNUD. " Ces prix s’expliquent autant par les caractéristiques structurelles du marché (possibilités réduites d’économies d’échelle, coûts d’approvisionnement élevés) que par les problèmes institutionnels et organisationnels auquel est confronté le secteur ", commente l’agence onusienne.
Selon le Guide du PNUD, accéder à l’eau potable demeure un rêve pour bon nombre de Comoriens. Car seulement 24% de la population est approvisionnée à domicile ou via une livraison au moyen des citernes. Mais là encore, l’organisme onusien pointe " une distribution insuffisante " et " des infrastructures en mauvais état ". " L’état dégradé des conduites d’eau se traduit par d’importante fuites, les pertes pouvant représenter jusqu’à la moitié de l’eau fournie. A Moroni, ces pertes sont estimées à 6000m3 sur les 12000m3 d’eau fournie quotidiennement ", note le PNUD.
Comme pour le courant, l’eau reste hors de prix pour la plupart de la population. " Le prix de l’eau courante est de 220fc/m3 - environ 0.44 euro - tandis que l’eau acheminée par camion engendre un coût dix fois supérieur (2300fc/m3 en moyenne) - environ 4.60 euros - ."