La haine se déverse sur les réseaux sociaux. Une employée du restaurant de la Bobine à Saint-Gilles en a d’ailleurs été la victime. Elle a décidé de porter plainte.
"La honte du peuple Réunionnais", c’est le post qui circule sur les réseaux sociaux. Une photo sur laquelle apparaît une employée du restaurant de plage. Mais jusqu’où peut-on aller sur les réseaux ?
La salarié du restaurant de l’Hermitage a été photographiée en train de filmer la manifestation du collectif DPM. En-dessous, une phrase : "L’esclave volontaire de mes maîtres".
Insultée par les internautes, la jeune femme victime de cet harcèlement sur les réseaux sociaux a décidé de porter plainte à la gendarmerie. "J’avais envie de pleurer mais je me suis dit que je devais rester forte et surmonter tout cela", explique Christelle.
Il est très difficile de contrôler la masse de commentaires diffusés sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter ou encore What’s App, ces plateformes sont devenus les acteurs du quotidien.
La Commission Européenne incite les plateformes à signer un "code de conduite" pour lutter contre les discours de haine sur les réseaux sociaux. Le secrétaire d’Etat chargé du Numérique insiste sur le fait que : "On doit mettre fin à cette impunité et poursuivre les auteurs de ces propos insoutenables !"
Les contenus insultants doivent donc être retirés en moins de 24 heures.
Le Bâtonnier Maître Georges-André Hoarau s’exprime au sujet du message publié sur les réseaux sociaux à propos de Christelle. "Ce qui m’étonne le plus, c’est qu’on ose parler de honte de La Réunion pour une jeune femme qui désire simplement travailler. Il y a aussi le cyber-harcèlement, délit à la mode, qui doit tomber sur la personne qui s’est rendue coupable de cette mauvaise plaisanteire."
Si une action judiciaire est entamée et que les faits de cyberharcèlement sont retenus, l’auteur présumé risque 2 ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amendes.
L’homme de loi ajoute que si les injures sont retenues, cela aggrave les faits reprochés : "Injures, c’est sûr. C’est punissable de 2 ans de prison et de 45 000 euros d’amende."