Dans le cadre du plan départemental de contrôles routiers pour 2010, une opération « Routes Bleues », la première de l’année 2010, s’est déroulée les 30 avril, 1er et 2 mai. Cette action, spécifique à la Réunion, vise à médiatiser, sur la base d’un thème prédéfini, des actions de prévention, de contrôle et de répression faisant intervenir sur le terrain, de manière visible et médiatisée, les forces de Gendarmerie Nationale, de Police Nationale et, en appui, de Polices Municipales.
La vitesse, l’alcool et la conduite des 2 roues motorisés étaient les axes de contrôles principaux retenus. Lors de ces trois jours, plus de 10 000 véhicules, dont 1047 deux roues ont été contrôlés par environ 670 hommes, policiers et gendarmes, sur 138 points répartis sur l’ensemble de l’île.
Les chiffres relevés font ressortir un nombre moins important d’infractions pour la vitesse, (-70% par rapport à la précédente opération). Les infractions pour l’utilisation du téléphone portable au volant et pour le non bouclage de la ceinture de sécurité sont stables.
Les chiffres les plus inquiétants concernent l’alcool car les infractions constatées sont en hausse de 35% par rapport à l’opération de décembre 2009.
Pour ce qui est des 2 roues motorisés, on constate encore que de nombreux usagers ne portent pas de casque. Trois infractions pour défaut de BSR (Brevet de Sécurité Routière) ont été relevées ce qui incite les autorités à poursuivre l’information des jeunes usagers sur l’obligation d’être titulaire de ce brevet pour conduire un 2 roues motorisé.
Par comparaison avec l’opération précédente (décembre 2009), le nombre d’infractions relevées par rapport au nombre de contrôles effectués, soit 11%, est en baisse (moyenne des opérations 2008 : 12%, 2009:14%).
Ces chiffres sont particulièrement préoccupants en ce qui concerne l’alcool et indiquent une absence de modification de comportement d’un certain nombre d’usagers.
Compte tenu de ce constat, les forces de police et de gendarmerie seront mobilisées non seulement pour traquer les comportements accidentogènes mais aussi pour identifier l’origine des boissons absorbées car l’amélioration de la sécurité sur nos routes, notamment au cours des soirées du samedi et des week-end, passe par la répression de la vente sans discernement d’alcool.