Les élèves du collège Raymond Vergès à La Possession auraient-ils eu un cours leur apprenant à fabriquer une bombe artisanale ? C’est ce qu’affirme un parent d’élève après avoir scruté le cahier d’une élève de troisième. L’établissement scolaire se dit étonné. En plus de cette affaire, une pétition a été lancée pour dénoncer le comportement du professeur mis en question. Explications.
L’affaire fait réagir sur les réseaux sociaux. Un professeur de Physique-Chimie est soupçonné d’avoir donné un cours portant sur la fabrication d’une bombe artisanale. Face à lui : des élèves de troisième du collège Raymond Vergès, à La Possession.
Des photos du cours de physique-chimie en question ont été prises. Les élèves auraient appris à fabriquer une bombe artisanale lors de ce cours. Un proche d’une élève a accepté de témoigner, sous couvert d’anonymat.
"Il a donc expliqué aux élèves que c’était très simple. Avec une paille de fer, de l’acide chlorydrique que l’on trouve très facilement et librement dans des magasins de bricolage. On a l’essentiel des composants nécessaires pour fabriquer la bombe. Une canette de boisson gazeuse et avec l’aide d’un téléphone qu’on fait sonner à distance, la bombe explose. L’expérience a été faite en classe. Il a même expliqué que si les enfants reproduisaient l’expérience chez eux il ne garantissait rien."
Un autre parent a adressé un courrier au collège visant le professeur en question pour "comportement inapproprié".
Ndèye Ba, la principale du collège Raymond Vergès réagit : "Je suis très surprise par les propos que j’entends ce matin. J’ai effectivement reçu des élèves qui se plaignaient d’avoir eu un exercice en laboratoire et l’évaluation ne semblait pas leur convenir. Apprendre ce matin que nous avons eu une fabrication de bombe artisanale dépasse mon entendement."
La direction de l’établissement scolaire s’est engagée à éclaircir cette affaire dans les prochains jours.
Contacté, le Rectorat de La Réunion précise que les réactions entre l’acide chloridrique et le fer figurent au programme de troisième.