Suite au décès de Claudine Gambier brûlée vive par son conjoint le 9 août dernier, sa famille, ses proches et les habitants de l’allée Magelan au Port sont sous le choc. Dans le quartier, les voisins sont attristés mais nombreux sont ceux qui expliquent que ce drame était prévisible en raison des violences répétitives qui éclataient fréquemment au sein du couple.
Selon les riverains de l’allée Magelan interrogés ce matin, le drame qui a coûté la vie à Claudine Gambier était "malheureusement prévisible". De sa maison mitoyenne à celle de la victime, Georgette Robert était malgré elle, témoin de nombreuses scènes de violences entre la victime et son conjoint. "J’entendais que les coups pleuvaient, j’entendais crier..." explique Georgette Robert qui redoutait le pire.
Des violences répétées sur fond d’alcool et de drogue selon les proches du couple. Dans le quartier, la situation était connue de tous et les services de police ont été appelés à intervenir. Le 9 août dernier, une énième dispute a éclaté mais l’issue a été fatale pour Claudine Gambier. Agé de 34 ans, Samuel Amouny a aspergé sa compagne d’essence avant de l’immoler par le feu. Pour les voisins, il est impossible de comprendre un tel déferlement de violence. Tous parlent de Claudine Gambier comme d’une "femme courageuse mais pas assez lucide pour sortir de cet engrenage".
Interpellé le lendemain de cette tragédie alors qu’il était en cavale, Samuel Amouny évoque l’énervement pour tenter d’expliquer son geste. Suite au décès de sa compagne, les faits retenus contre lui seront requalifiés. Mis en examen et placé en détention provisoire , cet homme de 34 ans sera sans doute jugé pour meurtre et non plus, tentative d’homicide volontaire.