Les soeurs et le frère de l’otage Francis Collomp - enlevé le 19 décembre au Nigeria - demandent de la "discrétion" sur cette affaire.
Par voie de communiqué transmis à l’AFP, la fratrie de Francis Collomp a fait part de sa volonté en demandant la plus grande discrétion sur cette affaire alors que des membres de la famille de l’otage - dont sa femme réunionnaise prénommée Anne-Marie - se sont déjà exprimés.
Le frère de Francis Collomp ne "souhaite pas voir publier son identité". Lui et ses deux soeurs se disent " "préoccupés par la médiatisation qui est faite de l’enlèvement de leur frère". Selon le communiqué transmis à l’AFP, ils souhaitent tous les trois "de la discrétion, du discernement et de la retenue, notamment par respect pour les familles d’otages plongées dans l’inquiétude et la souffrance depuis plus longtemps qu’eux-mêmes" .
Originaire de métropole, Francis Collomp est installé à la Réunion. Son épouse Anne-Marie et la soeur de celle-ci, Gilda Marbois, se sont exprimées dans la presse. Anne-Marie notamment dit craindre pour sa santé. Pour rappel : fin décembre, la belle-soeur de Francis Collomp a lancé, dans une vidéo sur publié sur le Internet, un appel aux ravisseurs pour libérer leur otage. Auparavant, elle s’était plainte d’un manque d’informations des autorités françaises.
Francis Collomp a été enlevé par une trentaine d’hommes armés à Rimi dans le nord du Nigéria. "Le rapt a été revendiqué par le groupe islamiste Ansaru qui a dénoncé "la position du gouvernement français et des Français contre l’islam et les musulmans", la préparation d’une intervention militaire au Mali et la loi de 2011 contre le port du voile intégral en public en France".
La semaine dernière, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a reçu des familles d’otages et dans ce cadre, il a tenu à souligner que beaucoup d’informations devaient rester confidentielles. "Aussi frustrant que cela puisse être, le traitement des affaires d’enlèvement exige en effet la plus grande discrétion, dans un souci d’efficacité".