Le 18 juin, dans la rue Juliette Dodu, à Saint-Denis, une bagarre avait éclaté dans un squat. Un homme avait été blessé par arme blanche. Son agresseur a été condamné à 4 ans de prison dont un de suris probatoire, ce lundi.
"S’il n’avait pas été désarmé par les témoins, on se demande jusqu’où le prévenu serait allé", s’alarme la procureure Bérangère Prud’Homme, à l’audience de comparution immédiate de ce lundi 23 août.
Pour le parquet, l’alcool ne peut justifier de tels actes, au contraire. En arrivant sur les lieux de l’agression le 18 juin dernier, les policiers constatent que l’auteur des coups de couteau est à 1,94 grammes d’alcool par litre dde sang, les deux témoins sont à plus de 2 grammes et une troisième personne est incapable de souffler dans l’éthylotest.
Ce soir-là, un sans-abri, alcoolisé s’est montré violent envers l’un de ses camarades de beuverie, dans un squat à Saint-Denis, situé dans la rue Juliette Dodu. Armé d’un couteau, d’un second plus grand et ensuite d’un sabre à canne, il infligera plusieurs blessures à la victime. Les médecins n’auront pas d’autre choix que de l’opérer et de lui prescrire une incapacité totale de travail de 21 jours.
Le ton serait monté entre le prévenu et la victime au sujet de l’alcool. La victime se serait plainte de ne pas pouvoir boire une nouvelle bouteille de rhum achetée par l’agresseur. L’expertise du psychiatre ne considère pas le prévenu comme "quelqu’un de dangereux" et "sans anomalie mentale". En défense, Me Louis Ropars demande un peu d’indulgence. "Mon client s’est bien comporté durant plus de 20 ans, sans avoir aucune crise de violence. Il a perdu la tête, sous l’effet de l’alcool", plaide la robe noire.
En définitive, les juges dutribunal correctionnel ont condamné le prévenu à une peine de 4 ans dont un an assorti du sursis probatoire. À l’issue des débats, il a rejoint, sous escorte policière la prison de Domenjod.