Après de nombreux rebondissements, la justice a donné raison à Emmanuel De Balman : la Cour de cassation l’a reconnu comme l’héritier des terrains de Saint François laissés par sa femme, décédée à l’âge de 83 ans. Une dizaine de familles vit depuis des décennies sur ces terrains sont condamnées à l’expulsion : elles doivent déménager ou bien, payer des loyers à Emmanuel De Balman.
Le 29 septembre dernier, la troisième chambre civile de la Cour de cassation a rendu sa décision : la Haute juridiction a rejeté les pourvois des habitants de Saint François qui s’opposaient à la décision rendue en juillet 2007 par la Cour d’Appel de Saint Denis reconnaissant Emmanuel De Balman comme étant le propriétaire des terrains comptabilisant 9 hectares, soit deux parcelles sur les cinq concernant cette affaire.
Héritier de Marguerite Giloux - qui elle-même avait hérité de son premier mari, André Crémazy -, Emmanuel De Balman est reconnu comme seul propriétaire de deux parcelles de terrains situées Saint François où une dizaine de familles vit depuis des décennies.
Pour rappel : Emmanuel De Balman a épousé en seconde noce marguerite Giloux - en février 2001 qui est décédée la même année, au mois de septembre, à l’âge de 83 ans. cette femme avait elle-même hérité des terrains de Saint François après le décès de son premier mari, André Crémazy.
Les familles installées sur les terrains en question estiment être devenus propriétaires puisqu’ils occupent les lieux depuis plus de trente ans. Détenteurs de permis de construire et de titre de propriété, ces derniers soulignent le fait qu’ils paient des impôts locaux.
La décision de la Cour de cassation donne raison à Emmanuel De Balman qui souhaite récupérer ses biens. Condamnées à l’expulsion, les familles concernées continuent de se battre et leur porte parole Léon Philippe Robert déclare que des recherches ont été effectuées. Selon lui, des documents indiscutables prouvent que des héritiers de la succession Crémazy ont été oubliés. Pour ces familles, ce sont les Crémazy qui sont "les vrais propriétaires de ces terrains". L’un des descendants - Georges Crémazy - est même venu à la Réunion en 2007et "une alliance de principe existe avec les familles expulsables".
Mais pour l’heure, la justice a bel et bien tranché le 29 septembre à travers la décision rendue par la Cour de Cassation. Aux yeux de la loi, Emmanuel De Balman est le propriétaire des terrains de Saint François laissés par sa veuve octogénaire.