Les transporteurs et autres acteurs du BTP ont décidé cette nuit de faire marche arrière. Ils ont levé leurs barrages routiers installés dans l’Ouest. Les manifestants n’ont rien obtenu. Craignant une action musclée de l’Etat ils ont préféré mettre un terme à leur action.
La nuit a été tendue au Port. Aux alentours de 23h00, plusieurs engins se sont positionnés sur le parking de la SRPP au Port. L’objectif étant de bloquer les dépôts de carburant. Immédiatement un impressionnant dispositif de policiers et gendarmes appuyé par un hélicoptère s’est positionné face aux manifestants.
Quelques minutes auparavant ils avaient été sommés par les forces de l’ordre de lever les barrages mis en place à Cambaie et devant la Corniche.
Après une brève altercation, les professionnels du BTP ont accepté de quitter les lieux . Vers 3h00 du matin, plus aucun camion ou engin ne menaçait la RN1 ou la SRPP.
Au moment de repartir de nombreux manifestants ne cachaient pas leur colère de voir leur action avortée de la sorte. Pour certains il s’agissait avant tout de sauvegarder leur outil de travail : « On ne veut pas voir nos camions abîmés par une charge des forces de l’ordre… ».
Le mouvement aura duré une journée entière et aura occasionné une gêne considérable sur l’économie du Nord-Ouest.
Selon Laurent Boyer, Président de l’AVECA, "il ne s’agit pas d’un échec, mais d’une nouvelle étape dans la sensibilisation de l’Etat et de la population sur les difficultés des petites entreprises. Comme i dit en créole : un marmay i pleur pas, i gagne pas de lait !"