Mis en danger par une dette qui avoisine les 400 millions d’euros, le groupe Caillé sera aujourd’hui fixé sur son sort suite à l’audience qui se tiendra cet après midi au tribunal de commerce de Saint Denis. Six mois après la demande de procédure de sauvegarde, l’heure est au bilan. Une centaine de salariés ont perdu leur emploi mais à l’heure actuelle, ce sont plus de 2500 employés qui attendent de savoir si le plan de sauvegarde est prolongé.
Le Groupe Caillé a dû faire face à plusieurs difficultés depuis la crise : la baisse de 30% des ventes dans l’automobile a été lourde de conséquences, sachant que l’automobile est un secteur qui représente la majorité de l’activité. En 2008, le rachat du groupe Dindar n’a pas été la bouffée d’oxygène espérée. Par conséquent, un an plus tard, François Caillé - Président Directeur Général du Groupe éponyme - a demandé et obtenu un prêt à hauteur de 18 millions d’euros auprès de cinq banques réunionnaises.
Le 30 mars 2010, le Groupe Caillé est contraint de demander une procédure de sauvegarde auprès du tribunal de Commerce de Saint Denis. L’entreprise familiale historique sur le département obtient cette mesure juridique mais l’annonce fait l’effet d’une bombe dans le monde économique local.
Pour rappel, à l’issue du second rapport d’étape du groupe Caillé le 21 juillet dernier, le Groupe a bénéficié de la confiance du tribunal. Mais pour assainir le Groupe, trois entreprises déficitaires ont été placées en liquidation judiciaire pour assurer la pérennité de l’entreprise familiale centenaire. Après une première rencontre avec les juges le 26 mai dernier, ce nouveau bilan était crucial. Trois entreprises du Groupe Caillé avaient été placées en liquidation judiciaire, faute de repreneur : Guest (64 salariés) ; Caillé Multimédias ( C2M - magasin de jeux vidéos) et Cap Mascareignes (entreprise spécialisée dans la construction de bateaux de plaisance).
Après la liquidation judiciaire et la fermeture de l’enseigne Guest - magasins d’ameublement implantés à Saint Denis et Saint Pierre -, c’est au tour des salariés des magasins Conforama d’attendre la décision du tribunal de Commerce. L’enseigne est en sursis, la décision se rendue le 6 octobre prochain.
Aujourd’hui, ce sont les 2500 employés du Groupe qui seront fixés sur leur sort car après six mois sous mesure de sauvegarde, le tribunal de Commerce doit décider si oui ou non, la mesure sera prolongée de six mois. Ce rapport d’étape est donc capital pour l’avenir du Groupe Caillé.
Ce 29 septembre, le tribunal mixte de commerce de Saint Denis attend le nouveau bilan du Groupe et doit se prononcer sur un éventuel renouvellement de la période d’observation, sur six mois.