Dans la matinée de ce lundi 17 août, l’épidémiologiste Catherine Hill a évoqué la progression de la Covid-19 en France sur les ondes de la station métropolitaine, Europe 1.
Ces dernières 24 heures, 3 015 nouveaux cas du nouveau coronavirus ont été enregistrés en France, selon Santé Publique France. La spécialiste Catherine Hill a fait part de son inquiétude car d’après elle, ces chiffres ne sont que "la partie immergée de l’iceberg". "Ce sont les cas qu’on nous donne et qu’on a testé, mais il y a des cas qu’on n’a pas testé et qui échappent aux radars", a expliqué l’épidémiologiste.
La médecin a ensuite déclaré que "peut-être qu’il faut multiplier par dix le nombre de cas connus pour avoir la vraie présence du virus dans la population", se basant sur des recherches de la Sorbonne et de l’Inserm.
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En ce qui concerne la politique de dépistage en France, l’épidémiologiste est très critique vis-à-vis du gouvernement. Au micro d’Europe 1, elle a lancé : "on les fait très mal, à n’importe qui, n’importe où et n’importe quand : on gâche de l’argent !". Elle a appelé à une nouvelle organisation des tests, car ce sont les tests qui doivent ’aller’ aux gens et "pas que les gens aillent aux tests".
Et la spécialiste insiste sur le fait qu’il faut cibler les personnes les plus à risque et non pas les jeunes. "Cibler les jeunes, c’est une erreur, parce que ceux qui sont vraiment malades et qui sont les plus à risque de mourir, ce sont les personnes âgées. Donc tout le monde doit faire attention parce que tout le monde croise des gens d’âges différents", a-t-elle estimé. Ce qui serait nettement plus efficace d’après M. Hill, c’est de faire un test massif des plus âgés et les résidents des Ehpad.
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