Après le placement en liquidation judiciaire du fabricant de papier sécurisé, Arjowiggins Security, les employés ont pris l’initiative de bruler les stocks.
Le tribunal de commerce de Nanterre a prononcé la liquidation d’Arjowiggins Security mi-janvier. Le fabricant de papier sécurisé situé en Seine-et-Marne, créé il y a 400 ans, appartenait au groupe papetier français Sequana avant d’être vendu à un fonds d’investissement suisse. Il s’agit de Blue Motion Technologies Holding.
Didier Olanier (37 ans), un salarié de l’entreprise fabriquant des billets de banque, des passeports et des cartes grises accuse l’entreprise suisse d’avoir provoqué la faillite d’Arjowiggins Security. En effet, selon lui, "on a été rachetés par une société qui nous a dépouillés, alors même que l’Etat, via la banque publique d’investissement (BPI), leur avait donné de l’argent".
Pour se faire entendre, les salariés ont assiégé l’usine et ont décidé de bruler toutes les douze heures une "bobine" de 200 kg. Patrice Schaafs de la CGT a expliqué que cette quantité constitue "de quoi fournir un département pendant un an".
>>> Voir notre dossier sur actualité France.