Plusieurs mères ont réclamé le droit de pouvoir rajouter leur nom de naissance à leurs enfants, sans délai, sans condition et sans autorisation du père.
Comme Marine Gatineau Dupré, elles sont nombreuses à se battre pour pouvoir rajouter leur nom à celui de leurs enfants. "Mes enfants portent le nom de leur père. Malgré une séparation et la garde de mes enfants, ma requête de les faire porter mon nom a été rejetée", a-t-elle témoigné.
Actuellement, la loi permet aux parents de choisir le nom de la mère, du père ou des deux accolés pour leur enfant. Cependant, il ne peut être changé, même en cas de séparation, une fois le choix fait. Selon l’Insee en 2015, un enfant sur dix porte le nom des deux parents.
En 2013, l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira s’est battue pour que les deux noms accolés deviennent la règle, mais sa proposition a été rejetée. Cependant, elle obtient un amendement précisant qu’en cas de désaccord entre les parents, l’enfant porte les noms des deux, accolés par ordre alphabétique.
Pour faire bouger les choses, Marine Gatineau Dupré a créé l’association "Porte mon nom". Depuis, elle a recueilli des centaines de témoignages. Marine dénonce une injustice et des inégalités autour de la question. Par ailleurs, la mère qui ne porte pas le même nom que son enfant doit toujours se justifier pour prouver qu’elle est bien la mère de l’enfant.
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