Illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
Les prisons françaises rassemblent 74. 513 détenus. Ce chiffre signe un record inédit avec une densité carcérale allant jusqu’à 122,8%.
Un bien triste record, le nombre de personnes incarcérées a connu une hausse de 2500 par rapport à l’année dernière.
Selon les statistiques sortis récemment, 74.513 détenus sont répartis dans les établissements pénitentiaires français. Le taux de capacité des prisons en France accuse un surplus de 16 000 détenus. Autant dire que les centres pénitenciers débordent avec une charge de 122,88%.
D’après les données officielles communiquées par le ministère de la Justice, « 74.513 personnes incarcérées au 1er juillet contre 73.699 le mois précédent ». Deux points sont à relever dans ces statistiques : 74.000 détenus, une grande première pour la France, les prisons françaises dépassent pour la sixième fois un nouveau record.
Les prisons en France abritent 814 détenus en plus sur une durée d’un mois (1er juin jusqu’au 1er juillet). Le nombre a augmenté progressivement de 82 points en mai et la hausse a été vertigineuse en 537 en juin. Les prisons sont surpeuplées, une situation pointée du doigt par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
La capacité opérationnelle des maisons d’arrêts plafonne à 122,8% alors qu’elle était de 118,7% en 2022. Le taux d’occupation se hisse jusqu’à 146,3%. Ce chiffre englobe les prisoniers pas encore jugés, les présumés innocents sans oublier ceux qui purgent des peines assez courtes.
Dans la prison de Majicavo à Mayotte, la surpopulation carcérale frôle les 278,1%. Le centre pénitencier de Perpignan affiche 212% et 205,8% pour Nîmes
Les conditions de détention se détériorent à cause du manque de place, 2478 prisonniers sont obligés de dormir par terre. Dans le détail, 20 189 détenus n’ont pas été encore jugés.