Depuis l’annonce d’un décret gouvernemental relatif à la mise en place d’une distance minimale entre les champs sous pesticides et les habitations, de vives critiques se font entendre chez les agriculteurs.
Le gouvernement a mis en place une zone d’exclusion de 5 à 10 mètres entre les cultures traitées aux pesticides et les habitations ou les écoles. Le décret gouvernemental prendra effet, à partir du 1er janvier 2020.
Au micro de RTL, Étienne Fourmont, un agriculteur dans la Sarthe, a expliqué que ce décret le pénalise ainsi que ses collègues agriculteurs, dans le sens où ses surfaces agricoles vont être réduites. "Je n’aurais aucun souci à mettre mes enfants près des champs des agriculteurs français, puisque je sais que c’est bien fait et que je sais qu’il n’y a aucun danger", a-t-il ensuite ajouté.
>> A lire aussi : Pesticides : un décret gouvernemental fixe une distance minimale nationale
Également youtubeur, l’éleveur a expliqué que les produits passent des années de tests avant d’être mis sur le marché. Selon lui, il faut expliquer à son voisinage les pratiques des agriculteurs pour qu’ils les comprennent. "Les voisins de mes parcelles, je leur explique quand je vais épandre du fumier, quand je vais traiter, je les préviens. L’important est de discuter et de dépassionner le débat.", a-t-il fait part.
En ce qui concerne la distance minimale proposée par le gouvernement dans son décret, l’écologiste français Yann-Arthus Bertrand parle d’une décision ridicule.
"S’il fallait amputer les champs français de 150 mètres partout, entre 20 et 30 % de la surface agricole cultivée serait amputée. (..) Ce serait un drame, ça amputerait la production agricole", a estimé de son côté le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, sur RTL.
>> Tous nos articles sur le pesticide