Mise en examen d’Agnès Buzyn : retour sur les propos de l’ancienne ministre de la Santé sur la gestion de l’épidémie

Mis en examen pour "mise en danger de la vie d’autrui"

Vendredi 10 septembre, Agnès Buzyn a été mise en examen pour "mise en danger de la vie d’autrui". L’ex-ministre de la Santé a été placée sous le statut de témoin assisté pour "abstention volontaire de combattre un sinistre" pendant la crise du coronavirus.

Agnès Buzyn est la première responsable politique mise en cause dans l’enquête sur la gestion de cette crise sanitaire en France. Au début de l’épidémie, elle a indiqué que les risques de propagation de la Covid-19 dans la population étaient très faibles. Focus sur ses déclarations en 2020 !

"Les risques de propagation [du virus] sont très faibles"

Alors ministre de la Santé depuis mai 2017, Agnès Buzyn a annoncé deux cas confirmés de coronavirus en France le 24 janvier. "Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées", a expliqué la ministre, en rassurant la population que les risques de propagation du coronavirus étaient très faibles.

Le masque est "totalement inutile" pour les non-malades

Lors d’un point presse le 26 janvier 2020, Agnès Buzyn a indiqué que les masques chirurgicaux étaient totalement inutiles pour les non-contaminés. "Il n’y a alors aucune indication à acheter des masques pour la population française", a-t-elle précisé.

"Je savais que la vague du tsunami était devant nous"

Le 17 mars 2020, l’ancienne ministre de la Santé a indiqué, au journal Le Monde, que "la vague du tsunami était devant nous", en référence à l’épidémie de coronavirus. Agnès Buzyn a également assuré avoir alerté l’Elysée et Matignon sur le "danger" potentiel du coronavirus.

"Je n’ai à aucun moment sous-estimé le risque"

A l’agence Santé publique France, Agnès Buzyn a demandé d’élaborer "trois scénarios d’évolution de l’épidémie". Elle a également demandé au consortium de recherche Reacting de préparer un protocole de recherche avec les médicaments potentiels déjà disponibles. "Je n’ai à aucun moment sous-estimé le risque et j’ai préparé notre système de santé" avant de quitter le ministère", ajoute-t-elle.

 "On ne peut pas dire que j’ai minimisé l’épidémie"

Devant la commission d’enquête du Sénat sur la Covid-19 le 23 septembre 2020, Agnès Buzyn a assuré que "peu de ministres ont été autant en action et en alerte en Europe face à la menace du coronavirus".

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