Un rapport parlementaire sur l’alimentation industrielle doit être voté à l’Assemblée nationale. Il préconise notamment la réduction du nombre d’additifs autorisés.
Après 6 mois d’enquête et plusieurs dizaines d’auditions, des députés présentent mercredi 26 septembre à l’Assemblée nationale un rapport parlementaire sur l’alimentation industrielle. France Info a révélé les recommandations proposées par les parlementaires.
Le premier axe de propositions est de diminuer le nombre d’additifs autorisés qui est aujourd’hui de 338. L’utilisation des additifs par les industriels dans les aliments transformés et ultratransformés est un élément clé dans la lutte contre la malbouffe. Les parlementaires suggèrent ainsi une diminution à 48 additifs d’ici 2025. Les additifs retenus seraient ceux utilisés dans l’alimentation bio. De plus, les industriels se verraient dans l’obligation de diminuer les contaminants et résidus présents dans les produits alimentaires et leur emballage.
Le rapport parlementaire propose également de faire de l’éducation à l’alimentation dès l’âge de trois ans. Cet enseignement deviendra obligatoire au plus tard dans l’année scolaire 2019-2020. A ce titre, le repas de midi dans les cantines scolaires devra faire partie du programme d’enseignement. En outre, des commissions des menus devront obligatoirement être mises en place au sein des établissements scolaires, avec la participation de parents et des élèves. Selon le rapport, l’objectif est de préconiser "une alimentation saine, équilibrée et durable et de lutter contre le gaspillage alimentaire".
Le rapport intervient également sur la fabrication même des produits, préconisant ainsi l’institution d’une réglementation qui limiterait leur teneur en sel, sucre ou encore acide gras. Alors que 30% des apports quotidiens en sel viennent du pain en France, le rapport veut rendre obligatoire une teneur maximale en sel des produits de panification de 18 grammes par kilo de farine et 16 grammes dans trois ans. Afin d’atteindre cet objectif, les députés chargés de l’enquête suggèrent un échéancier et des sanctions financières imposées en cas de non-respect des nouvelles conformités.
Au total, pas moins d’une quarantaine de préconisations pour lutter contre la malbouffe devrait être présentée ce mercredi.