Une partie des syndicats et des coordinations de médecins appellent à la grève exprimer leur colère à l’encontre du gouvernement, accusé de "stigmatiser" leur profession.
Un appel à la grève secoue le monde médical en métropole. Les chirurgiens libéraux et internes des hôpitaux publics prévoient d’observer une grève illimitée à partir de ce lundi 12 novembre, tandis que plusieurs syndicats, à l’instar de la Fédération des médecins de France (FMF) et l’Union française pour une médecine libre (UFML), envisagent des manifestations de rue à partir de mercredi pour protester contre la politique gouvernementale. Dans leur cri d’alerte, les médecins grévistes accusent l’actuel gouvernement socialiste de "stigmatiser leur profession".
Ils montrent du doigt notamment un accord signé fin octobre sur les dépassements d’honoraires avec l’assurance-maladie et les complémentaires santé, "un texte jugé trop contraignant", selon France Info. De leur côté, les internes entendent battre le pavé pour défendre leur liberté d’installation, mise en danger, d’après eux, par la future loi sur les réseaux de soins.
La grève des chirurgiens libéraux devrait toucher environ 70% des cliniques privées de la métropole, ce qui représente au moins 700 établissements, selon la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP).
Alors que la grogne des médecins est montée d’un cran, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a tenté de calmer les esprits ce dimanche 11 novembre.
"Le gouvernement n’a jamais eu et n’a pas la moindre intention de remettre en cause ce principe important pour la médecine française qui est celui de la liberté d’installation des médecins à l’issue de leurs études", déclare-t-elle sur RTL.
"Je ne crois pas aux mesures autoritaires. Je crois que les médecins sont engagés dans ce métier avec passion, avec implication, et sont attachés à leur liberté d’installation. D’un autre côté, les Français sont soucieux de pouvoir choisir leurs médecins", ajoute-t-elle.
Marisol Touraine affiche toutefois l’intransigeance, car selon elle, le gouvernement ne peut pas "rester les bras ballants face aux déserts médicaux".
Source : France Info