François Hollande a annoncé hier « un plan global » pour les femmes victimes de violences conjugales.
Les violences faites aux femmes sont "
inexprimables, tellement elles sont dures", a commenté François Hollande dimanche. A l’occasion de la Journée internationale consacrée aux victimes de ces formes de maltraitances physique et morale, le chef de l’Etat s’est entretenu avec quelques unes d’entre elles dimanche dans un foyer parisien. Il a profité de l’occasion pour annoncer les reformes qu’il compte mettre en œuvre pour une meilleure assistance, aussi bien juridique que sociale, de ces victimes.
"C'est un plan global", a indiqué le président de la République. Dans le volet juridique, François Hollande souhaite des "procédures pénales beaucoup plus rapides et simples". Les "dépôts de plainte" devraient également être "accompagnés et suivis d'effets", a-t-il encore insisté.
Le chef de l’Etat a entre autres évoqué "des programmes spécifiques pour des logements adaptés pour les femmes victimes de violences" et une "grande campagne d'information" début 2013. L’objectif de cette opération sera « d'informer » les femmes violentées pour qu’elles « sachent bien qu'elles peuvent trouver un accueil ». Parallèlement, les « policiers, gendarmes, médecins, enseignants... », vont bénéficier d’un programme de « formations spécifiques » a rajouté François Hollande.
Un comité interministériel aux droits des femmes se réunira dès vendredi prochain. Cette structure va élaborer la « loi-cadre » à présenter au gouvernement qui soumettra à son tour le projet de loi au Parlement en 2013.
Ce sera une réforme de l'ordonnance de protection de 2010, un dispositif permettant aux victimes de se soustraire en urgence à leur conjoint. Jusqu’ici, les tribunaux français se prononcent différemment sur cette question, note-t-on du côté du ministère du Droit des femmes.
Concernant la prise en charge des victimes, la même source de préciser que le chef d’Etat prévoit de réserver un tiers des logements d’urgence, 5 000 en totalité, à la cause féminine.
Sources : Le Télégramme- Europe1