La crise frappe de plein fouet les mineurs. Des associations et des élus ont lancé un avertissement sur l’augmentation des enfants sans abri.
Selon les dernières données révélées par des députés et différents organismes, le nombre d’enfants qui sont obligés de dormir dehors a connu un bond. Cette augmentation a été constatée après la rentrée.
Élus et associations demandent à l’État de renforcer les mesures visant à accorder un "logement durable". Ils réclament aussi le rajout des hébergements d’urgence. Selon des chiffres détaillés, 2822 mineurs n’avaient nulle part où se loger dans la nuit du 2 octobre. Les 686 d’entre eux avaient moins de 3 ans. Les parents ont contacté le 115 pour essayer de trouver une solution d’hébergement rapide, mais ils n’ont pas pu trouver un retour favorable. La hausse est considérable en comparaison au mois de septembre. Dans le document qu’ils ont réalisé, le Collectif des associations unies, l’Unicef France, le collectif Jamais sans toit et la Fédération de parents d’élèves FCPE, soulignent cette augmentation de 42%.
Le communiqué pointe du doigt un détail important : ces statistiques ne concernent que les familles qui font appel au 115.
Ce chiffre "ne tient pas compte des familles à la rue qui n’appellent plus le 115 ou n’arrivent pas à le joindre et des mineurs non accompagnés", note les associations. D’après le porte-parole du Collectif des associations unies, il est clair que "le nombre de places actuel n’est pas suffisant". Selon Nathalie Latour, la création de 10 000 places en plus est nécessaire. Cet élargissement n’est pas dans les prévisions de l’État qui veut garder les 203000 places fonctionnelles.
Plusieurs associations et une cinquantaine de députés ont joint leur voix dans une tribune commune pour dénoncer cette situation. Ils attendent la mise en œuvre d’une programmation pluriannuelle "de la rue au logement". Dans leur communiqué, ils font une demande pour l’augmentation des attributions de logements sociaux.