Illustration - Jaap Arriens/Sipa USA/SIPA
Les discours liés au concept du "summer body" ont un impact croissant sur le bien-être des femmes en France. Beaucoup confient se sentir mail à l’aise lorsqu’elles se mettent en maillot de bain en public.
Le "summer body", appelé également "bikini body" ou "beach body", est l’image du corps idéal avec un ventre plat, des tablettes de chocolats, des gros pectoraux, des biceps dessiné... Ces appellations sont en général utilisées à quelques mois de l’été pour qualifier l’objectif d’avoir un corps esthétique et athlétique. En France, les attentes concernant l’apparence physique exercent une forte influence malgré les mouvements comme le "body positive", qui prônent l’acceptation de soi.
Sur Instagram, le hashtag #summerbody est associé à plus de 4,3 millions de publications, sans compter ses dérivés. L’été est devenu la période la plus lucrative pour l’industrie de la minceur sur le territoire, avec les programmes sportifs visant à obtenir un "corps de bikini". Le concept génère un chiffre d’affaires en constante augmentation estimé à 3 milliards d’euros, rapporte le quotidien 20 Minutes.
Malheureusement, le culte de la minceur, lié au "summer body", est souvent associé au "body-shaming", le fait de se moquer ou d’humilier une personnes en raison de son physique. Un sondage Opinionway révèle d’ailleurs que 75 % des personnes interrogées estiment qu’en France, les personnes minces sont plus facilement acceptées que les rondes (48 %).
Cette situation exerce des pressions et ont des répercussions importantes sur les femmes. L’idée de se mettre un maillot de bain en public devient un véritable défi. Selon une enquête Ifop, 47 % des Français affirment ne pas aimer leur corps, un chiffre qui atteint même 60 % chez les femmes, comparé à 43 % en 2013. Plus inquiétant encore, 67 % des femmes ressentent de la gêne à l’idée de se dévêtir partiellement à la plage. Si cette gêne concerne seulement 24 % des adolescentes de 15 à 17 ans, elle a déjà été source d’angoisse pour 84 % des jeunes femmes âgées de 18 à 24 ans.