En plein débat national, le Premier ministre Edouard Philippe a qualifié le sujet des "contreparties" aux aides sociales en France d’"explosif".
Le chef du gouvernement était en déplacement dans le Finistère ce vendredi dans le cadre du grand débat national. Edouard Philippe a déclaré qu’il consent à la mise en place de "contreparties" aux aides sociales en France. "Qu’est-ce qu’on demande à ceux qui bénéficient de la solidarité, est-ce qu’on demande quelque chose, et si oui, quoi ? À mon sens c’est une vraie belle question politique, c’est pas de la mécanique, c’est pas de la tuyauterie", a-t-il estimé.
Alors qu’il présidait une réunion avec des élus locaux et des dirigeants de PME à Plomordiern, petit bourg breton, Edouard Philippe a évoqué les difficultés de recrutement malgré un chômage élevé. Il s’agit d’un "vrai scandale français", a déploré le Premier ministre cité par RTL. Le locataire de Matignon est personnellement convaincu qu’il est important de s’interroger sur ces contreparties. Il a en effet énuméré plusieurs paramètres notamment l’importance des mécanismes de solidarité, les finances publiques, mais aussi la situation d’un pays qui est en croissance mais qui reste avec un taux de chômage élevé.
Interrogé plusieurs fois sur les difficultés de recrutement et des cas de refus de CDI, Edouard Philippe a souligné la caractère "explosif" des aides sociales. Le Premier ministre a alors rappelé l’initiative controversé du conseil départemental du Haut-Rhin. Le dispositif repose sur une demande aux allocataires du RSA d’effectuer sept heures de bénévolat par semaine faute de quoi ils ne bénéficieront pas de l’allocation. Enfin, le chef du gouvernement estime que les difficultés de recrutement représentent un "énorme problème" qui est "très inquiétant pour la suite".
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