Dijon : interdiction d’une manifestation jugée à risques par le préfet

LINFO.RE – créé le 20.06.2020 à 15h53 – La rédaction

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Des troubles violents se sont produits à Dijon pendant quatre jours. Pour ce samedi 20 juin, le préfet a décidé d’interdire une manifestation jugée à risques.

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Un appel de certains habitants

Le préfet de Côte-d’Or, Bernard Schmeltz a signé un arrêté interdisant une manifestation samedi 20 juin à Dijon. L’interdiction englobe le centre-ville historique et les places reliées par les grands boulevards formant une sorte de périphérique. Cette décision a été prise après un appel de certains habitants du quartier sensible des Grésilles à venir dans le centre-ville à 14h pour demander la démission du préfet, rapporte Le Figaro.

Des violences pendant des jours

Du 12 eu 15 juin, la ville de Dijon a été le théâtre de tensions violentes entre deux communautés. Après l’agression d’un adolescent tchétchène, une expédition punitive de membres de sa communauté envers des dijonnais d’origine maghrébine a commencé. Des forces de l’ordre y ont été déployées pour mettre fin à toutes ces violences.

Une opinion infondée

Dans un premier temps, les forces de l’ordre ne sont pas intervenues. Ainsi, ce fait a entrainé des accusations de "laxisme" de la part de politiques et d’habitants des quartiers visés par les virées tchétchènes. Dans un communiqué de presse, le préfet s’est adressé aux habitants. "Une opinion infondée voudrait faire croire que la police n’est pas intervenue et que les quartiers auraient été abandonnés à la vindicte d’un groupe violent. Il n’en est rien, bien sûr", a-t-il noté.

Des violences pourraient être commises

D’après le préfet, les mêmes personnes qui ont propagé ces idées ont encouragé la tenue d’une manifestation non déclaré ce samedi. "Tout laisse à penser que des violences pourraient être commises en marge de cette manifestation", a estimé Bernard Schmeltz. C’est pour cette raison qu’il a décidé de prendre cette mesure d’interdiction puisque ce rassemblement est jugé à risques.
En effet, le préfet a notamment évoqué dans les motivations de ce texte, la "violence dont peuvent faire preuve certains éléments radicalisés en lutte contre les institutions et leurs représentants, présents dans l’agglomération dijonnaise", rapporte Le Parisien.