Les professionnels de santé s’inquiètent d’une possible pénurie de gants, indispensables pour la réalisation des tests PCR ou de la prise de sang.
Alors qu’une reprise de l’épidémie de coronavirus est à craindre en France, les professionnels de santé qui exercent en libéral s’inquiètent d’une possible pénurie de gants. Pourtant indispensables pour la réalisation des tests PCR ou de la prise de sang, les produits commencent à se faire rares. "Si nous n’avons plus de gants, nous arrêterons de faire des tests PCR.", a lâché Jean-Michel Elvira, ancien président de l’Onsil, l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux, qui effectue des tests de dépistage du coronavirus. "Nos fournisseurs habituels sont en rupture de stock et les prix explosent", a-t-il confié sur Franceinfo. Le prix de la boîte de 100 est passé de 4 à 5 euros à 13 à 15 euros.
Cette possible pénurie des gants est liée à la hausse du nombre de tests PCR à domicile depuis quatre semaines. Dans la foulée, la demande mondiale a aussi augmenté. Les carnets de commandes des usines fabricants de gants en caoutchouc malaisien sont par exemple pleins en 2021. Ces firmes produisent pourtant trois paires de gants en latex sur cinq vendues dans le monde. "Il y a une demande supplémentaire à affronter et c’est déjà un grand défi de répondre aux exigences actuelles", a lâché Denis Low, président de la Margamà "The Edge Market".
Les autorités ont également remarqué cette pénurie à venir et ont lancé un appel à limiter la consommation de gants au strict usage nécessaire face à l’épidémie de coronavirus. Dans ses recommandations, la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) a insisté sur une "utilisation au plus juste des gants". Cet équipement doit être porté lors de la réalisation d’un test PCR ou la prise de sang, mais pas pour la prise en charge d’un patient ou d’un résident d’un Ehpad par exemple, a expliqué le Dr Bruno GrandBastien, président de la SF2H. "D’ailleurs, un mésusage des gants à usage unique contribue à augmenter les risques d’autocontamination. Le recours à la friction hydroalcoolique est à privilégier", a-t-il ajouté.
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