Les députés ont voté dans la nuit de mercredi à jeudi la prorogation au 31 juillet 2022 de la possibilité de recourir au pass sanitaire pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Cette décision est conforme à la volonté du gouvernement.
Après l’échec d’une conciliation avec le Sénat, l’Assemblée nationale s’est rangée du côté du gouvernement. Dans le cadre d’une nouvelle lecture du projet de loi de "vigilance sanitaire", les députés ont adopté dans la nuit de mercredi à jeudi la prorogation au 31 juillet 2022 de la possibilité de recourir au pass sanitaire pour lutter contre l’épidémie de Covid-19. Les sénateurs ont pourtant décidé de ramener ce délai au 28 février. La Chambre haute devra donc revenir sur le texte jeudi.
La décision finale concernant ce texte reviendra à l’Assemblée nationale qui doit se prononcer vendredi lors d’une lecture définitive. Une commission mixte paritaire (CMP) Sénat/Assemblée s’est réunie mardi pour tenter de trouver un compromis, mais en vain. Les sénateurs, comme les oppositions de droite et de gauche au Palais Bourbon, dénoncent un "blanc-seing" donné au gouvernement sur une période qui "enjambe" les élections présidentielles et législatives, rapporte LCI.
Pour défendre cette date, le ministre de la Santé Olivier Véran a expliqué qu’elle permettait d’avoir de la "lisibilité et de la visibilité" sur la progression du virus "qui continue de circuler". Dans la foulée, les autorités peuvent mettre en place les moyens de lutter contre l’épidémie. Toutefois, les députés de l’opposition ne voient pas les choses ainsi. Le pouvoir a "peur d’avoir un débat sur ce sujet quelques semaines avant l’élection présidentielle", a lâché le député LR Julien Dive. De son côté, la socialiste Lamia El Aaraje a accusé la majorité de "jouer avec la démocratie".
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