DURAND FLORENCE/SIPA
L’Institut national de la santé et de la recherche médicale fait état d’au moins 1 800 morts liés à la Covid-19 à domicile entre le 1er mars et le 31 mai 2020. Ces chiffres s’ajoutent aux décès survenus à l’hôpital et en Ehpad.
Entre début mars et fin mai, au moins 1 800 personnes ont succombé à la Covid-19 chez eux, selon les chiffres de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), auxquels France Inter a eu accès. D’après l’information relayée par les médias, ces chiffres correspondent au nombre de certificats de décès avec une mention "coronavirus".
Au vu du niveau de la mortalité constatée ces dernières années en France, hors coronavirus, le directeur du centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CepiDC) de l’Inserm, Grégoire Rey, estime que ce rapport était " relativement attendu".
Si le dernier bilan de l’épidémie de coronavirus en France publié le 23 août par Santé Publique France affiche 30 513 décès, il faudra donc y inclure les 1 800 morts à domicile.
Il s’avère cependant que "10% des départements français n’ont pas encore remonté tous leurs chiffres". Comme la comptabilité de l’Inserm s’arrête en outre au 31 mai, le nombre de décès liés à la Covid-19 dans le pays est donc en réalité beaucoup plus élevé.
Les certificats de décès étant centralisés avec un délai important, Grégoire Rey estime qu’il pourrait y avoir "quelques centaines ou milliers de morts" supplémentaires d’ici la fin de cette crise sanitaire.
Depuis quelques semaines, la situation épidémique en métropole se dégrade. L’agence Santé publique France avait rapporté, dimanche, 4 897 nouveaux cas d’infection au coronavirus. C’est le plus haut rapport en matière de cas quotidiens depuis la levée du confinement, le 11 mai dernier.
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