Pour l’acte 19 du mouvement des "Gilets Jaunes", samedi 23 mars, les autorités ont pris des dispositifs sécuritaires plus offensifs.
Après les violences et les dérapages lors de l’acte 18 du mouvement des "Gilets Jaunes", le dispositif de maintien de l’ordre pour samedi 23 mars a été revu. Et les mesures s’annoncent très offensives. D’un point de vue équipement, l’utilisation des grenades GLI F4, des LBD 40 avec des munitions plus puissantes sera effective. D’ailleurs, les LBD 40 seront employés sans restriction et avec des munitions les plus lourdes, a rapporté Le Point. Egalement, pour bien maintenir l’ordre, deux drones survoleront en permanence les zones à risque, de la Concorde à la place de l’Etoile en passant par l’avenue des Champs-Elysées.
Pour que les forces de l’ordre soient concentrées sur la gestion de la manifestation, les militaires de Sentinelle seront mobilisés pour protéger les institutions.
Par ailleurs, les forces mobiles CRS seront renforcées par la présence d’officiers de police judiciaire pour une interpellation rapide des auteurs d’infraction. De plus, les détachements d’action rapide (DAR), rebaptisés unité anti-casseurs, pourront utiliser un marqueur à l’ADN synthétique coloré. En résumé, pour cet acte 19, 8 000 à 10 000 policiers sur le terrain, toutes forces confondues, seront mobilisés.
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Dans ce contexte, la manifestation place des Etoiles et sur les Champs-Élysées à Paris ainsi que place du Capitole, à Toulouse sera interdite. Alors, les personnes qui y participeront pourront être verbalisées et l’amende est passée de 38 à 135 euros, selon un décret publié jeudi au Journal Officiel.
Toutefois, quelques problèmes pourraient bloquer ces initiatives. Selon une source du ministère de l’Intérieur relayée par Le Point, les stocks de colorant censés marquer les Black Blocs et "ultra jaunes" sont épuisés. "Il n’est pas sûr qu’on en disposera d’ADN synthétique ce week-end", a-t-elle notifié.
Concernant les GLI F4, un officier en fonction à la préfecture a précisé que toutes les forces de police en service pourront les utiliser. Pourtant, les mettre à disposition de tous, même des éléments qui n’ont pas eu des formations est tout de même risqué, a-t-il précisé.
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