Si vous participez à une manifestation interdite, il faudra désormais payer une contravention de 135 euros.
Les contraventions sont passées de 38 à 135 euros, après la publication d’un décret, ce jeudi 21 mars au Journal officiel. Le texte dit, comme le relève Le Monde que : "le fait de participer à une manifestation sur la voie publique interdite sur le fondement des dispositions de l’article L. 211-4 du code de la sécurité intérieure est puni de l’amende prévue pour les contraventions de la quatrième classe".
Edouard Philippe avait déjà annoncé cette mesure lundi 18 mars après les heurts sur les Champs-Elysées lors de l’acte 18 des ’Gilets Jaunes’. Le Premier ministre a également indiqué l’interdiction de manifester "chaque fois qu’il le faudra", dans les quartiers les plus touchés, "dès lors que nous aurons connaissance d’éléments ultras et de leur volonté de casser". S’il y a quand même une manifestation, il prévient : "nous procéderons à la dispersion immédiate de tous les attroupements", évoquant une "réorganisation" du maintien de l’ordre.
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Christian Estrosi, le maire de Nice, a demandé au gouvernement l’interdiction de manifestations des ’Gilets Jaunes’ dans un "périmètre défini" de la cité azuréenne le samedi 23 mars. Pour cette 19e journée de manifestation, plusieurs "appels nationaux" ont été lancés sur le web pour des rassemblements à Nice, Montpellier et Toulouse.
Christophe Castaner, lui, a intronisé le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement qui succède à Michel Delpuech, limogé. "Votre première mission, évidemment, sera de maintenir l’ordre public dans la capitale", a déclaré le ministre de l’Intérieur.
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