Le Premier ministre a affirmé dimanche qu’il faudrait créer des nouvelles places de prison. Il a par ailleurs révélé que 15 000 personnes sont radicalisées en France.
Le Premier ministre lève le voile sur son plan pour la pénitentiaire. Manuel Valls a affirmé dimanche, qu’il envisageait de créer environ "10 000 places de prison" d’ici à 2026. Un projet pour permettre notamment la création d’unités dédiées pour les détenus radicalisés et de cellules individuelles.
Le Premier ministre avait annoncé, début août, qu’il présenterait à l’automne un "plan spécifique" et surtout "financé" pour le parc pénitentiaire. "Il faudra créer de nouvelles places de prison … Il faudra, sur les dix ans qui viennent, créer sans doute 10 000 places de prison pour permettre la création de cellules individuelles, des unités dédiées", a-t-il avancé. Manuel Valls, qui s’exprimait dans le cadre de l’émission Le Grand Rendez-vous organisée par Europe 1/iTELE/Les Echos, a précisé qu’environ 3 milliards d’euros seraient investis, également dans les dix ans qui viennent, pour respecter cet objectif. Il a ajouté qu’il ferait "un certain nombre d’annonces" à ce sujet dans les prochains jours avec Jean-Jacques Urvoas, le garde des Sceaux. Dans une interview avec le JDD, le ministre de la justice a évoqué des conditions de retention plus strictes pour les radicalisés.
Manuel Valls a également porté à environ 15 000, contre environ 10 000 jusqu’à présent, l’estimation du nombre de personnes radicalisées en France, en dernier un dernier bilan des "filières". "Nous avons près de 700 jihadistes français et résidents en France, qui combattent actuellement en Irak et en Syrie", a-t-il précisé. Parmi ces djihadistes se trouvent des femmes (275) et plusieurs dizaines de mineurs soulignant que ce chiffre incluait. Le Premier ministre a par ailleurs annoncé que le territoire français : "1 350 personnes visées par des enquêtes sont aujourd’hui en prison et 293 sont en lien directement avec des filières terroristes". Enfin, il a révélé "qu’il y a à peu près 15 000 personnes qui sont suivies parce qu’elles sont dans un processus de radicalisation".