Manifestation contre l’austérité : 100 000 contestataires en France

De nombreux salariés ont répondu à l’appel de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour une journée d’action contre l’austérité, jeudi 8 octobre. "Non à la loi Macron, au travail du dimanche, à la réforme du code du travail", "La santé n’est pas à vendre", "L’austérité tue l’université", "A poil les DRH !" ou "Hollande, tu fais monter le FN", ont entre autres crié les manifestants.

Selon France Info, à Paris et en région, la CGT a comptabilisé 160 rassemblements et manifestations contre l’austérité, réunissant ainsi 100 000 personnes. Deux syndicats étudiants et lycéens, l’Unef et l’UNL, réclament des hausses de salaires et veulent défendre l’emploi. A Paris, la manifestation syndicale contre l’austérité a réuni 5 500 personnes où FO était également présente. A Marseille, 2 400 personnes se sont rassemblées. Quelque 600 personnes, ont battu le pavé à Caen pour le "retrait du plan d’austérité" et le "retrait de la loi Macron". Quelque 1 800 personnes ont défilé à Nantes, 850 à Lille, 450 à Saint-Nazaire, 500 à Cherbourg, 700 à Rennes, 300 à Béziers.

Une journée d’action modeste, constate les syndicats en comparaison à la précédente manifestation syndicale, le 9 avril dernier, à laquelle avait participé FO rassemblant 300 000 personnes. "Les salariés sont disponibles pour des luttes dans leur entreprise ou leur établissement. Pas encore assez pour ces journées. Mais ça viendra", espérait Gérard Lamarque, secrétaire général des postiers CGT de Gironde.

Cette action unitaire et interprofessionnelle vise à protester contre l’austérité, contre le projet de réforme du Code du travail et à exprimer un refus catégorique de la politique actuelle du gouvernement. Les syndicats l’accusent, en effet, "d’avoir cédé aux pressions des puissances financières, au Medef, aux injonctions de Bruxelles, et de dérouler une politique qui remet en cause le modèle social assis sur l’égalité, la justice et la solidarité", explique un communiqué de la CGT.