Ils sont 69% à se déclarer plutôt ou tout à fait défavorables à la suppression du redoublement. Ils l’assimilent à une seconde chance, malgré les aspects négatifs.
La grande majorité des élèves français sont très attachés à la possibilité de redoubler, rapporte Le Figaro aujourd’hui. Toutefois, ils notent des effets psychologiques négatifs en termes de confiance en soi et de motivation. Par contre, l’expérience du redoublement par les redoublants eux-mêmes apparaît très négative sur certains points, selon une étude organisée par le Conseil national de l’évaluation du système scolaire (Cnesco).
L’enquête a été menée auprès de 5615 élèves dans 60 établissements du 10 novembre au 5 décembre 2014. Le gouvernement en prendra certainement note, mais aussi des précédentes enquêtes qui préconisent une limitation du redoublement, une pratique pédagogique jugée à la fois inefficace et trop coûteuse.
Le coût du redoublement est estimé à deux milliards d’euros par an, selon une étude inédite. Il a nettement régressé au cours des dix dernières années, mais le taux de redoublement demeure élevé en France par rapport aux autres pays européens.
Si 69 % des lycéens et des collégiens se déclarent plutôt ou tout à fait défavorables à la suppression du redoublement, 80 % le perçoivent comme une seconde chance, et 73 % le considèrent comme utile pour améliorer leurs résultats scolaires.
Cette tendance est plus particulièrement répandue chez les lycéens, en liaison avec l’existence au lycée d’un redoublement lié aux stratégies d’orientation : Certains élèves préfèrent ainsi redoubler pour accéder à une filière S, la filière scientifique, jugée plus prestigieuse.