Les musulmans de France entrent en conclave pour essayer de chercher la solution à leur mal.
Le Figaro rapporte que c’est bien au nom de l’islam que les assassinats de Charlie Hebdo ont été commis. Ce marqueur-là semble désormais se poser, même si l’écrasante majorité des musulmans réfute "l’islamisme et le djihadisme" et le considère comme le cancer de leur religion. L’effacer s’avère impossible, le corriger est plutôt l’urgence impérieuse pour éviter "l’amalgame" et "la stigmatisation".
C’est ainsi que mercredi, tous les responsables de l’islam de France mettront de côté leurs querelles et rivalités pour se réunir au CFCM (Conseil français du culte musulman) afin de mettre ces questions sur la table et d’entreprendre une lutte commune contre la "radicalisation".
Les jeunes musulmans sont concernés en particulier. Ils sont très distants des instances officielles de l’islam qu’ils méprisent, les considérant comme à la solde de l’Occident ou à la France. Ils ressentent facilement de l’empathie avec les populations du Moyen Orient victimes des bombardements occidentaux. La France, elle, occupe le premier rang de fournisseur de contingent étranger (1200) à l’Etat islamique.
Toutes les fédérations se sont déjà lancées ces derniers mois, chacune, en isolement dans cette lutte, mais c’est la première fois que le CFCM, censé représenter les cinq millions de musulmans de France, essayera de prendre les choses en main. "Le CFCM est très conscient des risques et des enjeux actuels, assure Anouar Kbibech, vice-président de cette instance, il s’agit pour nous de prendre les choses à bras-le-corps."
Cette impérative découle du fait que les musulmans de France sont au pied du mur, après les évènements de la semaine passée.