Selon le Réseau de transport d’électricité (RTE), la France court un risque de pénurie d’électricité en 2015 si certaines mesures ne sont pas prises…
La raison : un gap dans la fourniture en besoin d’électricité des Français pour cause de fermeture des centrales à charbon, au fioul et au gaz. La période de pénurie pourrait s’allonger de 2015 à 2018 selon la prévision.
A cause des normes environnementales imposées par l’Union européenne, les centrales fonctionnant au charbon, fioul sont contraintes à la fermeture, entraînant un manque progressif jusqu’à 8600 mégawatts d’ici à 2016. Quant aux centrales à gaz, elles perdent en compétitivité face au charbon en provenance des Etats-Unis, ou parallèlement au gaz de schiste que l’on utilise de plus en plus.
En cas de vague de froid décennale, le risque de déficit de production pourrait atteindre 900 MW durant l’hiver 2015-2016 ; il monterait à 2 000 MW en 2016-2017, avant d’être ramené à 800 MW en 2017-2018, selon les techniciens de RTE.
Cependant, d’après Dominique Maillard, président de RTE, l’annonce n’a pas pour finalité de provoquer la panique mais plutôt d’alerter. Un objectif de prévention donc. "Notre message d’alerte, c’est qu’il faut faire quelque chose, mais qu’on peut le faire", a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Prenant la parole en tant que technicien, il a dit que plusieurs solutions sont envisageables, comme la mise aux normes de centrales au fioul pour une capacité totale de 3 800 MW, le retour en exploitation éventuel de centrales à gaz (que l’on a suspendu) pour 1 300 à 1 700 MW et le développement de nouvelles capacités dites d’effacement, qui permettent à des clients volontaires de réduire ou reporter leur consommation électrique contre rémunération.