Emmanuel Macron s’est exprimé sur un projet de loi sur l’asile et l’immigration. Selon lui, nous avons une politique tout à la fois inefficace et inhumaine.
Jeudi 15 septembre, Emmanuel Macron a annoncé devant les préfets que ce projet de loi sur l’asile et l’immigration sera déposé, puisque le pays dispose d’une politique qui est tout à la fois "inefficace et inhumaine".
Selon lui, elle est inefficace, car ils se retrouvent avec plus d’étrangers en situation irrégulière que nombre de leurs voisins. Cependant, cette politique est aussi inhumaine avec un accueil trop souvent mal réservé aux migrants.
Le chef de l’Etat a mentionné que la France a un système d’aide monétaire, sociale, médicale, beaucoup plus généreuse que tous nos voisins. Ainsi, il a estimé la nécessité d’intégrer beaucoup plus vite et beaucoup mieux celles et ceux qui ont même un titre provisoire par la langue et par le travail.
Pourtant, "notre politique aujourd’hui est absurde, car elle consiste à mettre des femmes et des hommes, qui sont dans la plus grande misère, dans les quartiers les plus pauvres", a-t-il noté.
Ce fut une occasion pour Emmanuel Macron de plaider pour une meilleure répartition des étrangers accueillis sur le territoire. Il a notamment cité les espaces ruraux, "qui eux sont en train de perdre de la population". Selon ses dires, "nous devrons y fermer des classes, vraisemblablement des écoles et des collèges". Il a ainsi signifié que les conditions d’accueil des migrants seront bien meilleures dans ces régions. Le président de la République a également évoqué une politique d’apprentissage plus rapide du français, d’investissement dans la formation professionnelle.
Le locataire de l’Elysée a promis par ailleurs, d’améliorer l’efficacité de la politique de reconduite à la frontière pour les étrangers en situation illégale. Il a également mentionné la nécessité de conditionner davantage l’octroi de visas à l’esprit de coopération pour reprendre les étrangers en situation irrégulière, à commencer par celles et ceux qui troublent l’ordre public.
Concernant ces deux territoires, le chef de l’Etat a indiqué que Guyane et Mayotte feront l’objet d’une attention toute particulière. "Il faudra sans doute (…) changer les règles avec beaucoup de force parce que la réalité géographique et démographique de ces territoires est profondément différente du reste du sol de la république", a-t-il précisé.
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