Le chef de l’Etat Emmanuel Macron et le Premier ministre Gabriel Attal sont sur la même longueur d’onde concernant les relations parlementaires avec le Rassemblement national (RN).
Le président de la République Emmanuel Macron estime qu’il est "tout à fait normal" d’avoir des "discussions" avec le Rassemblement national à l’Assemblée nationale. Pour le chef de l’Etat, il est important de ne pas exclure certaines formations politiques du dialogue parlementaire, soulignant qu’elles ont les mêmes droits et la même reconnaissance que les autres. "On ne va pas considérer que telle ou telle formation politique aurait moins de droits parlementaires, moins de reconnaissance", a-t-il déclaré vendredi en marge d’un déplacement à Bordeaux. Cette position rejoint celle exprimée la veille par son Premier ministre, Gabriel Attal, qui a affirmé sa volonté de travailler avec tous les groupes parlementaires, y compris ceux avec lesquels il est en désaccord, comme le RN et La France insoumise (LFI).
Cependant, cette approche n’est pas partagée par tous au sein du camp présidentiel, note 20 Minutes. C’est le cas notamment du député Renaissance Marc Ferracci, proche d’Emmanuel Macron qui préfère maintenir une distance avec l’extrême droite et LFI, refusant tout compromis avec eux. "Je ne parle ni à l’extrême droite, ni à LFI. Je ne vois pas de raison de changer de méthode", a-t-il lâché. En ce qui concerne les critiques émises par François Bayrou, allié du président, sur l’absence d’un "accord profond" sur la politique à suivre, le président a évité de commenter directement, soulignant l’importance des réalisations politiques par rapport aux querelles politiciennes. "Ce qui m’importe, ce qui importe aux Français, ce sont les états de service, pas les états d’âme", a souligné le locataire de l’Elysée.
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