Hier, la sortie de la prison de Rikers Island de Dominique Strauss-Kahn s’est fait attendre. Alors que des dizaines de journalistes s’étaient amassés devant l’hôtel du Bristol Plaza, considéré comme l’adresse probable de l’ex-patron du FMI, DSK n’y a pas mis les pieds. Le clan DSK a dû trouver en urgence une résidence où le ténor socialiste pouvait prendre ses quartiers. C’est finalement peu après 1h (heure de la Réunion) que Dominique Strauss-Kahn a quitté le centre pénitentiaire pour s’installer temporairement dans un appartement situé au 71, Broadway selon les dernières informations.
Hier en fin d’après-midi à New-York (1 h du matin à la Réunion), "Le prisonnier Dominique Strauss-Kahn a été libéré du centre pénitentiaire et a été placé sous le contrôle de la compagnie de sécurité Stroz Friedberg. Mr Strauss-Kahn n’est plus à Rikers Island", a indiqué dans un communiqué la prison de Rikers Island vers 1h10 (heure de la Réunion). L’ex patron du FMI a donc pu sortir en toute discrétion du complexe pénitentiaire, échappant aux centaines de journalistes postés à l’entrée de la prison.
Hier, l’installation de DSK dans la résidence où il sera désormais assigné jusqu’à son rendez-vous judiciaire du 6 juin prochain, a connu quelques cafouillages. En effet, selon plusieurs médias américains, Anne Sinclair avait déjà prévu sa sortie en louant un appartement au Bristol Plaza en plein coeur de Manhattan. Mais cette installation n’a pas été possible, obligeant les proches et les avocats de DSK a trouvé en urgence une autre solution.
Pour expliquer ce contretemps, plusieurs hypothèses sont évoquées. L’hôtel avait bien enregistré une réservation, mais les copropriétaires n’auraient pas accepté d’être les voisins de l’homme accusé de tentative de viol et d’agression sexuelle. Autre raison notée : la découverte par la presse de cette future adresse n’aurait pas permis à DSK d’y arriver dans de bonnes conditions.Selon un de ses avocats, la presse aurait envahi les lieux : « La raison pour laquelle les plans ont changé, c’est que les médias avaient envahi le premier lieu.
Si l’aménagement de Dominique Strauss-Kahn s’est avéré si compliqué, c’est parce qu’il devait réunir différents critères de sécurité, pour répondre aux conditions de la libération négociée avec le juge. En effet, en plus du versement d’une caution d’un million de dollars et de 5 millions de dépôt de garantie, DSK devra porter en permanence un bracelet électronique et sera assigné dans une résidence équipée de caméras de surveillance et surveillée par un gardien armé.
Finalement pour permettre à l’ancien homme fort du PS de ne pas passer une cinquième nuit en cellule, la société Strotz Friedberg, chargée de sa surveillance, lui loue provisoirement un appartement de fonctions, situé à 200 mètres de Ground Zero à Manhattan. Hier soir, DSK a donc vraisemblablement dormi au 71 Broadway. Il y restera quelques jours, le temps de trouver un appartement où il pourra loger jusqu’au 6 juin prochain.
Pour rappel : Dominique Strauss-Kahn, l’homme de gauche favori des sondages pour la prochaine élection présidentielle française et dirigeant général du FMI (Fonds Monétaire International) est inculpé pour sept chefs d’accusation dont "séquestration, tentative de viol et agression sexuelle" sur une femme de chambre travaillant à l’hôtel Sofitel où il séjournait.