Le projet de loi pour le plein emploi a été adopté dans la nuit de mercredi à jeudi en commission des affaires sociales. Des élus de l’opposition ont dénoncé les conditions d’examen du projet de loi.
Ce jeudi 21 septembre peu avant 2 h du matin, le projet de loi pour le plein emploi a été adopté en commission des affaires sociales, suscitant des tensions à l’Assemblée nationale. Le processus d’examen du texte a été vivement par des députés des partis politiques Nupes, LR et Liot. D’après nos confrères de BFMTV, certains ont même quitté la commission.
L’élu insoumis Hadrien Cloue a exprimé son mécontentement dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux. "Il est 0 h 40 et l’ensemble des oppositions démocratiques ont quitté la commission des affaires sociales. Les conditions d’examen sont inacceptables", a-t-il déclaré. Sa collègue écologiste, Marie-Charlotte Garin, a ajouté qu’il fallait terminer l’examen du texte tard dans la nuit, "ce qui voulait dire étudier les parties qui concernent la petite enfance et le handicap à 2 h ou 3 h". Le député LR, Philippe Juvin, a aussi exprimé ses inquiétudes quant à cette approche en commission, soulignant que découvrir des sujets aussi importants à 2 h du matin n’était "pas raisonnable".
La macronie décide d’examiner le texte... en pleine nuit ! Comme par hasard, ce sont les personnes en situation de handicap qu’on examine à 3h du mat’.
La #NUPES, LIOT, LR : on se lève et on se casse. Le travail parlementaire, c’est sérieux. pic.twitter.com/aPxIbXQORG
— Hadrien Clouet (@HadrienClouet) September 20, 2023
Face aux préoccupations des parlementaires, la présidente de la commission des Affaires sociales a organisé un vote à main levée pour décider de la poursuite de la séance. Dix-sept députés ont voté pour, tandis que 15 ont voté contre. De ce fait, la séance s’est poursuivie malgré le départ et le boycott des élus de l’opposition. Plusieurs dizaines d’amendements n’ont donc pas été débattus en commission, mais ils pourraient être examinés lors des débats en séance publique, qui débuteront lundi prochain à l’Assemblée nationale.
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