Le meeting de Jean-Luc Mélenchon à Toulouse jeudi soir aura été la réplique parfaite de celui qu’il a tenu place de la Bastille le 18 mars dernier. Toujours avec la même ferveur, le candidat de FG a réuni plus de 70 000 personnes selon l’organisateur. Sauf que cette fois-ci, il a choisi de ne pas s’en prendre à sa proie fétiche Marine Le Pen préférant s’attaquer ouvertement à Nicolas Sarkozy à qui il a demandé des comptes. Après un discours de 30 minutes, les sympathisants ont commencé à déguerpir lorsque soudainement, une alerte à la bombe a été lancée.
Se hissant à la troisième place selon un dernier sondage CSA, avec 15% des intentions de votes, Jean-Luc Mélenchon rassemble toujours autant de monde lors de ses déplacements de campagne. Hier, à Toulouse, il a réussi à rassembler plus de 70 000 sympathisants sur la place du Capitole.
Le candidat du Front de gauche se voit déjà parmi les « grands » de cette course élyséenne. Pour Mélenchon, la bataille se joue maintenant entre lui et ses principaux challengers UMP et socialiste. Ainsi, au lieu de se verser dans un rituel anti lepéniste comme il avait l’habitude de faire, il a préféré tacler le président sortant avec un ton assez dur.
« Je vous demande des comptes pour cette société absurde, un océan de malheurs, parmi lesquels, en série illimitée, l’ignorance croissante, les difficultés pour beaucoup à se soigner, l’abaissement de la patrie... Je vous demande des comptes pour l’ignorance que vous avez répandu à foison en supprimant les postes d’enseignant, le coût des personnes qui meurent au travail et des départs à la retraite retardés, je vous demande des comptes pour cette société absurde ! », a-t-il lancé à l’endroit de Nicolas Sarkozy. En évaluant le premier quinquennat de ce dernier, Mélenchon dénonce « cinq années de souffrance, cinq années de recul, de grossièreté, de vulgarité, d’abaissement de la patrie ».
En réponse à la déclaration de Sarkozy selon laquelle les projets présidentiels sont « irréalistes », il réplique par « Notre programme n’est pas réaliste d’après vos normes comptables mais il est réaliste par les nôtres et les nôtres s’appellent le droit de vivre ! ». Des propos qui sont toujours suivis d’un tonnerre d’applaudissements.
En appelant une nouvelle fois à la « révolution citoyenne », le candidat FG a tenu à avertir à bon entendeur que : « rien ne fera rentrer dans son lit le fleuve qui est en train de déborder ! ». En concluant son discours par « l’insurrection citoyenne est un devoir sacré de la République ».
Puis, la pluie a commencé à s’abattre sur la place du Capitole. Alors que la plupart des sympathisants ont déjà vidé les lieux. Un appel téléphonique anonyme avait fait état d’un colis piégé peu avant 21H00, heure métropole. Les forces de l’ordre ont par la suite sécurisé le périmètre. L’opération a duré pendant une heure et le dispositif de sécurité a été levé après avoir constaté que finalement, il s’agissait d’une fausse alerte. Aucun colis suspect n’ayant été trouvé sur les lieux.
Sources : Le Parisien- Le point