Législatives : l’énorme manque à gagner des socialistes et des Républicains

La République En marche et son allié du Modem sont largement arrivés en tête au premier tour des élections législatives. Une situation qui désavantage les partis traditionnels. Hormis la perte du nombre de sièges à l’Assemblée, le Parti socialiste et Les Républicains vont voir leurs subventions publiques disparaître du jour au lendemain. Depuis une loi de 1988, l’Etat met à la disposition des formations politiques une enveloppe. Le montant de celui-ci est calculé en fonction de leurs résultats à ce scrutin.

Ainsi, un parti perçoit pendant 5 ans 1,42 euro par voix et par an à condition de présenter des candidats ayant obtenu au moins 1 % des suffrages exprimés dans au moins 50 circonscriptions ou dans au moins un département ou une collectivité d’outre-mer. Plus encore, une somme de 37 000 euros par député ou sénateur rattachés au dit parti est offerte.

Le parti socialiste, majoritaire en nombre de voix à l’Assemblée nationale depuis 5 ans, devrait perdre plus de 18,5 millions d’euros par an. Rel est le résultat du calcul effectué par France Info. En effet, au premier tour des élections législatives, le PS a perdu près de 6 millions de voix. Au second tour, seuls 12 candidats pourraient remporter un siège à l’Hémicycle contre les 280 députés socialistes actuellement installés au Parlement. Pour Les Républicains, le manque à gagner devrait être moins important. Alors que le parti s’est vu octroyer 19 millions d’euros en 2016, il devrait voir fondre en neige 5 millions d’euros par an.

En revanche, le jeune parti fondé par le président de la République Emmanuel Macron devrait avoir une caisse bien remplie. Rien qu’avec ses 6,4 millions de voix au premier tour, LREM pourrait percevoir plus de 9 millions d’euros chaque année sous la mandature à venir. Une coquette somme qui lui permettrait d’assurer une confortable assise financière.

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