La République En Marche et son allié du Modem ont relevé leur défi de remporter le plus de voix aux législatives. Une situation qui ne joue pas en faveur des partis traditionnels.
Avec 32,32% des voix, la République En Marche est arrivée largement en tête au premier tour des élections législatives. Des résultats qui s’annoncent comme une claque pour Les Républicains et le Parti socialiste. Selon les estimations pour le second tour, l’alliance En marche-MoDem pourrait rafler entre 400 et 445 sièges sur les 577 sièges de l’Assemblée nationale après le scrutin du 18 juin. Battu au premier tour, François Baroin, chef de file LR pour les législatives a prévenu que la France attend des pouvoirs équilibrés et non concentrés en un seul parti. Alors que la droite pourrait obtenir 70 à 130 députés, le politologue Eddy Fougier a reconnu la défaite des Républicains. Pour autant, ils ne sont pas mauvaises postures, a ajouté le chercheur associé à l’Iris Eddy Fougier.
Dans le camp socialiste, il s’agirait d’une défaite cuisante. Parmi les anciens ministres et secrétaires d’Etat du quinquennat Hollande, seuls quatre ont été qualifiés pour le second tour. Le PS espère tout de même obtenir 15 à 40 sièges à l’issue de ces législatives. Avec ces estimations, ce serait donc moins que la défaite historique de la gauche en 1993 avec seulement 57 élus. "La défaite s’inscrit dans la droite ligne du renoncement de François Hollande à se représenter, de la campagne présidentielle de Benoît Hamon qui n’était pas digne d’une présidentielle, et plus largement de l’éloignement du parti vis-à-vis de ses fondamentaux politiques", argumente Stéphane Rozès, président de CAP (Conseils, analyses et perspectives) cité par 20 Minutes.
Le premier tour des législatives était marqué par une abstention record de 51,29%. Environ un électeur sur deux ne s’est donc pas rendu aux urnes ce dimanche. D’après Marine Le Pen, "ce taux d’abstention catastrophique pose la question du mode de scrutin".