A la veille de Noël, François Hollande effectuera une visite présidentielle à Saint-Pierre et Miquelon, petit archipel français de l’Atlantique nord voisin du Canada.
La Secrétaire d’Etat au développement et à la Francophonie, Annick Girardin, ex-députée de Saint-Pierre et Miquelon, avait déjà annoncé lundi 15 décembre que François Hollande se rendra dans l’archipel français de l’Atlantique nord voisin du Canada sans préciser de date. L’Elysée vient d’officialiser cette visite en annonçant que le président français s’y rendra les 23 et 24 décembre, rapporte Le Point.
Entre problèmes économiques et tensions litigieuses avec le voisin canadien, cette visite est très attendue par les habitants. Aujourd’hui en effet, ce territoire se cherche une nouvelle issue économique, la pêche étant en chute libre et de moins en moins rentable. Par ailleurs, comme le souligne Le Figaro, cette visite est d’autant plus symbolique que c’est "dans la nuit du 23 au 24 décembre 1941 que l’amiral Muselier, commandant des Forces navales françaises libres, l’avait libéré sur ordre du général de Gaulle". Autant dire que François Hollande n’a laissé aucun détail au hasard.
De plus, il sera le premier chef d’Etat français à effectuer spécifiquement un voyage dans le territoire, c’est à dire sans se rendre à l’étranger, dans les pays voisins. Il sera aussi le premier à visiter aussi bien Saint-Pierre que Miquelon. Le général de Gaulle en 1967, François Mitterrand en 1987 et Jacques Chirac en 1999 s’étaient rendus à Saint-Pierre, François Hollande, lui, se rendra également à Miquelon.
Le président français sera ainsi présent aux commémorations du ralliement de l’archipel à la France libre du général de Gaulle. Selon son entourage, François Hollande saluera "l’attachement de Saint-Pierre et Miquelon à la France lors de la Seconde guerre mondiale" et à ce titre, l’archipel "a droit à la solidarité nationale, qu’il ne faut pas confondre avec de l’assistanat". Il inaugurera également le nouvel hôpital et devrait faire des "annonces sur des sujets sociaux" qui préoccupent les habitants.
Saint-Pierre et Miquelon ne fait pas partie intégrante de l’Union européenne. Son statut, par rapport à l’Union européenne, est celui de pays et territoire d’outre-mer (PTOM). Pourtant les citoyens de cette collectivité territoriale possèdent un passeport français et européen en vertu de leur nationalité et de la Constitution française, et participent aussi aux élections des représentants français au Parlement européen. Comme dans les régions françaises, sa monnaie officielle est l’euro, depuis 1999.
Cette visite présidentielle à Saint-Pierre et Miquelon sera le cinquième territoire d’outre-mer que François Hollande visitera après la Guyane (décembre 2013), Mayotte et la Réunion (août 2014) et la Nouvelle-Calédonie (novembre 2014).