Contraint à la démission cet été, l’ancien ministre de l’Education a été particulièrement critique sur la politique du gouvernement aujourd’hui. Son exclusion du PS a été envisagée par Stéphane Le Foll.
A chaque jour son lot de polémique socialiste, commente le site metronews.fr aujourd’hui. Benoît Hamon, l’ancien ministre de l’Education qui s’est abstenu hier sur les recettes du budget 2015, a affirmé ce matin que la politique menée par François Hollande et Manuel Valls "menace la République" et mène vers un "immense désastre démocratique" en 2017.
"Parce qu’elle réduit les capacités d’intervention de la puissance publique", cette politique "menace la République", a-t-il déclaré sur RFI. "Et la menace de la République, c’est la préparation tout droit, comme on s’y prépare pour 2017, d’un immense désastre démocratique", soit "non seulement l’arrivée au second tour de la présidentielle de Marine Le Pen sans coup férir, mais en plus la menace que demain, elle dirige le pays".
Stéphane Le Foll, porte-parole du gouvernement et ministre de l’Agriculture, a immédiatement réagi : "Dire des choses comme ça, je ne peux pas l’accepter, et je ne comprends pas. Rien n’est facile aujourd’hui, mais de se laisser comme ça dériver avec des formules pareilles, dans ces moments-là où il y a un besoin de cohérence !", a t-il déploré.
Ce qui serait cohérent pour Stéphane Le Foll, c’est que Benoît Hammon, qui a quitté le gouvernement le 25 août "quitte le PS". "Il va trop loin. Il y a une limite qui a été franchie", a-t-il ajouté.